ChampYves les CHAMPIGNONS sauvages.
Chapeau :
jusqu'à 5 cm de diamètre, hémisphérique, convexe puis étalé à déprimé, généralement non mamelonné ;
revêtement séparable, gélatineux, gras, brunâtre au disque dans la jeunesse puis corne plus tard et au sec, avec un bon tiers vers la marge plus jaunâtre verdâtre pâle ;
marge striée, au tiers ou à moitié du rayon, par transparence et à l'humide, avec quelques rares fibrilles blanches du voile ;
Lames :
espacées, adnées, adnées-décurrentes, irrégulières, blanchâtres jeunes puis gris-brun, brunes à maturité ;
arête plus pâle à blanche, nettement floconneuse, dentelée, crénelée ;
Meottomyces dissimulans
Meottomyces dissimulans
Pied :
cylindrique, fragile, couvert de fibrilles blanches sur fond ocre, vite creux, rarement droit, à base plus ou moins bulbeuse et généralement fixée au substrat par une épaisse couche feutrée de mycélium blanc ;
anneau ascendant, fragile, fibrilleux, vite réduit à quelques lambeaux, puis disparu ;
Chair :
peu épaisse, hygrophane, brunâtre pâle à l'humide surtout dans la moitié inférieure du stipe, pâlissant au sec ;
l'odeur est peu prononcée, accentuée à l'écrasement, légèrement raphanoïde ;
saveur douce ;
Spores :
spores elliptiques, 9 x 5 avec pore germinatif à peine visible ;
sporée brun jaunâtre foncé ;
Comestibilité :
sans intérêt.
Meottomyces dissimulans

À terre, parmi les feuilles pourrissantes de divers feuillus, frênes, aulnes, peupliers, chênes ... du mois de novembre au mois d'avril, généralement en troupes de nombreux individus, agglutinant les feuilles pourrissantes de leurs mycéliums blancs, cotonneux.

RC&BD le donnent pour : hivernal tardif (Champignons de France et d'Europe 1994 / 1266) et hivernal ou tardif, dans l'édition 2011, finalement, champignon tardif ou précoce ?

Là où la plupart des auteurs se rejoignent, c'est la difficulté à classer ce champignon.
Une première rencontre toujours un peu surprenante, une pholiote, une psathyrelle, un hypholome, une tubaire, ou encore une galère ?
Oui ! C'est une véritable galère et d'ailleurs, on l'a rangé dans ce genre quelques temps : Phaeogalera (galère de couleur sombre) entre autre, parce qu'au tout début de son existence, Berkeley et Broome, en 1882, l'ont rangé dans le genre Agaricus, et depuis, il ne cesse de vadrouiller entre Hypholoma, Pholiota, Dryophila, Flammula, Galerina, Hemipholiota ... (voir les synonymes, réf. SpeciesFungorum 2019) pour finalement, en 2008, se voir verser dans un tout nouveau genre : Meottomyces, tout en conservant l'épithète dissimulans donné par ses pairs, très certainement en rapport avec cette faculté de se cacher, se déguiser, tout faire pour troubler, tenter de ressembler, de se faire passer pour un autre !

Un champignon souvent réputé peu commun ou rare, ses apparitions tardives (ou précoces) y sont très certainement pour beaucoup, un champignon qui se montre volontiers quand la plupart des autres se reposent, y compris les amateurs du genre, ajoutez à cela une taille modeste, émergeant à peine du tapis de feuilles agglomérées, bien assez de raisons pour le classer dans les peu communs.

Pour aider tout de même à son identification, déjà l'environnement ; l'humidité et la (relative) douceur de la forêt riveraine lui conviennent parfaitement, forêt riveraine et son cortège d'essences variées, allant des bois les plus tendres aux bois les plus durs, certains auteurs le donnant même sous conifères. Et ce qui caractérise bien ce petit champignon, tout d'abord le chapeau, modeste, collant, gras, hygrophane, strié par transparence sur au moins un bon tiers (à l'humide), mais aussi le stipe, vite creux, mou, fibrilleux, portant un anneau fragile, ascendant jeune puis vite en lambeaux, souvent disparu dans l'âge. Les lames ne sont pas en reste, très caractéristiques, elles aussi, espacées, très irrégulières, nettement adnées puis adnées-décurrentes, tout d'abord blanchâtres puis brunâtres par les spores, l'arête restant pâle, floconneuse, crénelée.
Finalement, pas mal de caractères pour un champignon, difficile à classer, mais relativement simple à déterminer, pour peu que l'on tombe sur une petite troupe les montrant à différents stades de leurs développements.

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Meottomyces dissimulans
Meottomyces dissimulans
Meottomyces dissimulans
Meottomyces dissimulans

Basionyme : Agaricus dissimulans Berk. & Broome 1882

Agaricus oedipus Cooke 1885
Hypholoma oedipus Sacc. 1887
Pholiota dissimulans (Berk. & Broome) Sacc. 1887
Psathyrella oedipus (Sacc.) Konrad & Maubl. 1949
Dryophila sordida Kühner 1953
Dryophila oedipus (Sacc.) Romagn. & Kühner 1957
Flammula sordida Kühner ex Kühner 1957
Pholiota oedipus (Sacc.) P.D. Orton 1960
Dryophila ochroflavida Malençon 1970
Dryophila olivacea Maire & Malençon 1970
Pholiota ochroflavida (Malençon) Bon 1976
Pholiota olivacea (Maire & Malençon) Bon 1976
Phaeogalera oedipus (Sacc.) Romagn. 1980
Galerina oedipus (Sacc.) Clémençon 1986
Hemipholiota oedipus (Sacc.) Bon 1986
Phaeogalera dissimulans (Berk. & Broome) Holec 2003

Extrait -Species Fungorum- 03/2019

Pholiote à pied gonflé (A.Marchand 584)

(.de) : allemand : Schmieriger Braunhäubling
(.dk) : danois : Smudsigbrun skælhat
(.fi) : finnois : Talvinääpikkä
(.lv) : lettonien : Edipa ķiverīte
(.nl) : néerlandais : Donsvoetbundelzwam
(.ru) : russe : Меоттомицес скрывающийся
(.sk) : slovaque : Šupinovka lužná
(.cz) : tchèque : Čepičatka hlízonohá

Suggestions
Pholiota lentaPholiote gluante
Rugosomyces ionides, Calocybe ionidesCalocybe violet
Panaeolus papilionaceusPanéole papilionacé
Bolbitius vitellinus, Bolbitius titubans.Bolbitie vitelline
Pholiotina arrheniiConocybe annelé
Trametes gibbosaTramète bossue

03/2019 -